mercredi 26 mai 2010

BONOM VS BRUXELLES : NO COMMENT !



Communiqué de presse de Me Marchand, avocat de Bonom :


L’affaire « BONOM », artiste urbain aux prises avec les incohérences de la répression.

Dans le courant du mois de février 2010, l’artiste BONOM a été arrêté par la police de Bruxelles. Malgré sa demande, il fut entendu sans avocat, contrairement aux règles édictées par la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Les policiers procédèrent ensuite à des visites domiciliaires, tout aussi irrégulières, sous la promesse fallacieuse de ne rien emporter. En quelque sorte une visite amicale…



BONOM est un artiste qui habille les murs de Bruxelles de dessins dont la facture est appréciée de tous. Son travail a été salué par les autorités artistiques de la Ville, qui en font la promotion.



La « cellule tag » de la police de Bruxelles ne l’entend pas de cette oreille.

Dans un curieux mélange de rôles, les policiers ont mené une étonnante enquête judiciaire approfondie. Tanguant entre menace de répression et « on va vous aider », la police a emmené BONOM voir les propriétaires des biens agrémentés des graffitis, « afin de trouver une solution », ou en organisant des rencontres autour d’un verre de bière… Parallèlement, un autre policier de Bruxelles a procédé (à nouveau sans avocat) à une nouvelle audition, plus conforme, cette fois, au droit de la procédure pénale belge.

Alerté par courrier par l’avocat de BONOM le 24 mars 2010, le Procureur du Roi de Bruxelles, n’a ni répondu, ni accusé réception de cette lettre.

La balle est maintenant dans le camp du Procureur du Roi. Celui-ci devrait rapidement prendre position afin que l’artiste puisse continuer à exercer son art sans subir le poids d’une répression incohérente.


Le travail artistique original de BONOM suscite d’importantes questions juridiques. Il s’agit de trouver un équilibre entre le droit à la propriété intellectuelle, la liberté d’expression et le droit à un environnement agréable. Mais aussi d’encadrer le droit à (ab)user de sa propriété immobilière. La criminalisation du graffiti laisse à l’appréciation (l’arbitraire ?) de la police la définition de ce qui est beau. La recherche de la limite entre la dégradation, au sens de destruction d’un bien mobilier ou immobilier, et la liberté artistique, ne doit pas être un outil de répression.






BONOM WAS HERE :
http://www.bonom.be/



Groupe de Soutien au graffiti artiste Bonom :
http://www.facebook.com/group.php?gid=109309342447117


source & credits:

http://www.lezarts-urbains.be/

1 commentaire :

Anonyme a dit…

Qui souhaite voir une araignée, des dinosaures ou autres renards tagés sur les murs de Bruxelles? Aucun Bruxellois n'encourage les pratiques de cet artiste qui s'approprie l'espace public et son paysage pour exprimer son "art" qui est loin de faire l'unanimité! Il ferait mieux de l'exposer tout simplement là où souhaite le voir!!

more more more!

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